Presentation in Embassy of Mexico in LONDON. Four women: four Passions. (Sept. 2013)



« Quatre femmes : quatre passions »
Textes réunis par Cristina Jarque
(debajo del francés está la traducción en inglés)
Gorana Bulat-Manenti
La femme, fut la face cachée, longtemps honteuse de l’humain. En lui rappelant son incomplétude dont il ne voulait rien savoir, en dévoilant  ses désirs inconscients, ses tentations et ses fêlures, elle fût bannie de la vie publique, sa parole fût considérée comme dangereuse, car remettant l’ordre phallique en question, avec lui le rationnel, le logique. La question qu’est-ce qu’une femme est dans la psychanalyse accolée à celle qu’est-ce qu’un père, elle ouvre à l’amour, à la vie avec ce qu’elle comporte de passionnant.  Dans le  patriarcat un père tout-puissant dans son imposture sert de paravent à  une autre imposture, celle de la toute-puissance maternelle. Interroger le féminin déstabilise cet édifice fait de mensonges, il risque de s ‘écrouler tel un château de cartes ! Alors, on crie au danger, on traque la sorcière, on brule l’impertinente, et malheur suprême, on se trahi en la trahissant ! Le livre« Quatre femmes : quatre passions » montre avec une finesse et une dynamique soutenue  le chemin difficile du  féminin, celui qui libère aujourd’hui son élan et peut circuler : au delà du pénis, le phallus, symbolique, seul porteur de la vérité, n’appartenant à personne en particulier, transmis avec le nom de génération en génération, change le monde. Lorsque le symbolique n’est pas entravé par le pulsionnel portée par l’imaginaire mensonger, l’intelligence respire, s'énonce, s’exprime.
Chacune des quatre femmes, chacune des 19 femmes qui ont participé à ce magnifique ouvrage, dont la force égale la beauté, s’assemblent pour reconnaître ce féminin troublant, innovant, attaquée, car insupportable, empêchédans son désir de fraicheur, de nouveauté.Ce livre montre comment quelque chose de  la femme ressemble à la parole : comme elle la femme est évanescente, comme une œuvre d’art elle est contradictoire, comme la vie elle est imparfaite et faillible, mais toujours en devenir, émouvante ! Elle ouvre la porte aux  mondes inconnus, donne accès  aux énigmes jusque là interdites, elle inspire et anime  la vie, lorsqu’on l’autorise. Cet ouvrage plein d’une énergie nouvelle, montre aussi comment, lorsqu’on la brime une femme, ellesait entamer des lutes, gagner des batailles qu’on croyait perdues , exister là ou on la croyait morte ! 


Je vais simplement rappeler le destin de Camille Claudel, emprisonnée, piégée dans la place d’objet de jouissance de sa mère et ensuite de son amant, incarnation d’une figure masculine aimante mais aussi paradoxalement et tragiquement haineuse. Pour contourner cette haine, pourexister, Camille crée dans une  masse pétrifiée, dans un roc de marbre indifférencié, une entame d’amour, de passion ,qui va lui permettre d’arracher son corps au maternel indifférencier et lui donner forme. Elle va chercher la faille du féminin, le manque pour pouvoir sculpter, à partir de ce vide improbable, bâtir, former aussi son propre corps. La femme habite le manque, tel un lapsus ou un rêve, pour créer et affirmer l’inconscient, contesté, interdit, bafoué, pour s’appuyer sur lui dans son œuvre. Comme la parole elle s’appuie sur le refoulement d’un cri,  sur son côté sombre, oublié.Frida Calo va transformer sa faiblesse, toute féminine en une force dont la vigueur dépasse l’entendement, Juana  de Castilla et Térésa de Avila vont implorer le vide du ciel pour  pouvoir conter sur ce manque qui seul permet de désirer, demandant à Dieu d’être leur complice dans la création de ce rien nécessaire à la vie.
Le féminin est invention perpétuelle, jamais définie une fois pour toutes.
La psychanalyse qu’explore l’inconscient, découvre que la peur du féminin a quelque chose de pathologique, que cette peur peut exister autant du côté de la femme que du côté de l’homme. Freud articule le complexe d’Œdipe au complexe du féminin et en fait le pivot de la vie psychique humaine autour duquel vont se départir le normal et le maladif, la réalité et le délire : le livre des 19 femmes, ce t ouvrage riche et dense sur quatre femmes exceptionnelles, explore avec fraicheur et intelligence la question délicate et sensible de leurs vies passionnantes et tourmentées. Il gagne a être lu car il évite le piège  militant, il ne revendique rien, ne serait-ce que le droit à l’étonnement.


Four women: four passions
Texts collected by Cristina Jarque
Intervention by Gorana Manenti

Woman was for a long time, the broken and shameful face of man.  By being the reminder of  his lack (that of which he does not want to know anything about), by bringing back his unconscious desires, his temptations, his cracks; she would be banned of public life, her word would be considered dangerous because she brings back the phallic order and  questions with it rationality and logic.   
The question of  what woman is, in psychoanalysis, goes related to what is father which  opens something up to love, to life and to that which conforms the pasionate.  In patriarchy, an omnipotente father, in his imposition, serves as a screen to another imposition: that of maternal omnipotence. 
To question femininity destabilises those edifices, made of lies, putting them at risk of  falling down like a castle made of cards!  So, one cries in danger, hunts the witch, burns the impertinent, the supreme misfotune; one is betrayed in betrayal!
The book “Four Women: Four Passions” shows with a sustained finesse and dynamism, the difficult path of femininity, that which frees today its ímpetus and can circulate, in place of the penis, the phallus,  the symbolic as the only carrier of truth (not owned by anyone in particular) and transmited through the name generation after generation.  That is what changes the world.
When the symbolic is not obstaculised by the drive carried by the untruthful imaginary, then intelligence can breathe, be articulated, be expressed.
Each one of the four women, each one of the 19 female authors that have participated in this magnific ouvrage, where beauty has equalled strength; have gathered to recognise this disturbance, innovative and victimised quality in femininity because it is unbearable. Which was being avoided by the desire for freshness and novelty.
This book shows how something of woman resembles the Word.  Like it, woman is evanescent.  Like a work of art she is contradictory.  Like life she is imperfect and vulnerable but always a work in progress, moving!
She opens the Doors to unknown worlds, gives access to somehow forbidden enigmas, she inspires and animates life…when we authorise her!  This ouvrage filled with new energy, shows also how, when woman is victimised, she can initiate her own Rights, win battles we thought were lost and exist where we thought she was dead!
I will simply recall Camille Claudel´s  destiny. Imprisoned, trapped in a place of the object of jouissance of her mother and then of her lover.  He who was an incartation of a masculine loved figure but also that of a hated one… Paradoxically and tragically, to contain this hatred, to be able to exist, Camille created, in a petrified mass, an undifferentiated piece of Marble a beginning/a start of love, of passion. This will allow her to ploke her body out of her undifferentiated maternal body so to shape her own.


She will look for the faillure in the feminine, the lack, to be able to sculpt from that improbable void and to construct her own body.  Woman inhabits the lack, as in a lapsus, as in a dream, to create and affirm the contested, prohibited, denied unconscious; to rely on it for her own work.
Like the Word, she relies on the rejection of a cry, in its dark side, forgotten.  Frida Kahlo will transform her weakness, all feminine, into a force where vigor surpasses understanding.
Juana de Castilla and Teresa de Avila, will implore the void in the sky so to be able to count on this lack that only allows to desire, begging God to be their complice in this creation of a nothin´g so necessary to life.
The feminine is perpetual invention, never defined once by all.  Psychoanalysis which explores the unconscious, discovers that the fear of the feminine has got something of pathological but that this fear can exist on both the masculine and feminine sides.  Freud elaborated the Oedipus complex to the feminine complex and in fact as the pivot of psychical human life; around which normality-illness and reality-delusion find a division.   The book  of 19 women, this rich and dense work about these four exceptional women, explores with freshness and inteligente the delicate and sensitive question of their pasionate and tormented lives.   It must be read because it avoids any forced arguments, it reivindicates nothing apart from its right to astonish.
Traducido al inglés por Astrid Zeceña
Relectura y correcciones por Jessica Nahmias


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